Agriculture biologique en crise : les éleveurs bio en grande difficulté financière

Un article récent dans Le Monde rapporte que la filière de l’agriculture biologique en France est confrontée à de graves difficultés. Les ventes de produits bio ont diminué de 7,4 % en grandes surfaces l’année dernière et de 12 % dans les réseaux spécialisés. Cette situation a eu des conséquences importantes pour les producteurs qui ont été contraints de réduire leur production. Les éleveurs, en particulier, ont souffert, car ils ont besoin de temps pour installer des porcelets et les faire croître jusqu’à la taille adulte. Le président de Bretagne Viande Bio, Jérôme Jacob, qui élève des porcs à Quimper, a déclaré que certains jeunes agriculteurs en cours d’installation avaient été contraints d’abandonner le secteur bio, faute de pouvoir vendre leurs animaux. Il a également souligné que le bio nécessitait davantage de main-d’œuvre, de temps et de ressources pour nourrir les animaux. Enfin, il a déploré le manque d’engagement politique en faveur du bio, affirmant que le ministre et le président n’en faisaient pas une priorité.

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Le coût du bio pour les producteurs

En effet, le bio nécessite davantage de main-d’œuvre, de temps et de ressources pour nourrir les animaux. Pour s’occuper de ses 55 truies, deux emplois à plein temps et un mi-temps sont nécessaires, alors qu’un salarié pour 100 à 120 truies suffit en agriculture conventionnelle. De plus, le bio requiert une nourriture spécifique pour les animaux qui ne peut être achetée qu’à des fournisseurs agréés et les aliments importés ne sont pas autorisés. Par conséquent, les éleveurs doivent cultiver leurs propres céréales et protéagineux (pois, féveroles, lupins) pour nourrir leurs animaux.

L’engagement politique en faveur du bio

Le président de Bretagne Viande Bio, Jérôme Jacob, a déploré le manque d’engagement politique en faveur du bio. Il a affirmé que le ministre et le président n’en faisaient pas une priorité. Il a rappelé que le bio répondait à des enjeux environnementaux et climatiques importants, créait des emplois et réduisait les coûts financiers pour la collectivité. 

« Si rien ne change, il y aura des faillites »

Selon lui, la filière bio a besoin de soutien pour faire face aux difficultés actuelles. « Le gouvernement doit prendre des mesures pour encourager l’agriculture bio, soutenir les producteurs qui font des efforts pour respecter le cahier des charges, et inciter les consommateurs à acheter des produits bio. Cela passe notamment par une meilleure valorisation des produits bio dans la grande distribution », estime-t-il.

Il rappelle également que la filière bio est un secteur d’avenir pour l’agriculture française, avec un potentiel important de création d’emplois et une demande croissante des consommateurs pour des produits plus respectueux de l’environnement et de la santé. « Si rien ne change, il y aura des faillites, des gens vont arrêter le bio, et cela aura des conséquences économiques, sociales et environnementales importantes », prévient-il.

Malgré les difficultés, Jérôme Jacob reste convaincu de l’importance de l’agriculture bio. « Le bio est une alternative crédible pour l’agriculture française, qui permet de préserver la qualité des sols, de l’eau, de l’air, de lutter contre le réchauffement climatique, de créer des emplois locaux et de répondre à la demande des consommateurs pour des produits plus sains et plus respectueux de l’environnement », conclut-il.

Les éleveurs bio inquiets pour l’avenir de l’agriculture biologique

Jérôme Jacob, éleveur de porcs à Quimper et président de Bretagne Viande Bio, exprime ses inquiétudes face aux difficultés actuelles de l’agriculture biologique. Les ventes de bio ont baissé de 7,4 % en grandes surfaces et de 12 % dans le réseau spécialisé l’année dernière. Cette désaffection des consommateurs entraîne des problèmes financiers pour les agriculteurs biologiques, qui doivent faire des arbitrages et réduire leur production. Les jeunes en cours d’installation sont particulièrement touchés. Les adhérents de Bretagne Viande Bio ont également connu des difficultés, certains abandonnant le bio pour passer à la vente directe. La filière bio nécessite du soutien pour faire face à ces difficultés et encourager les producteurs à respecter le cahier des charges. Jérôme Jacob reste convaincu de l’importance de l’agriculture bio pour préserver l’environnement, créer des emplois et répondre à la demande croissante des consommateurs pour des produits plus sains et plus respectueux de l’environnement.